L'attrape-rêves


Aussi appelé le Capteur de rêves ou Dreamcatcher en anglais, qui signifie attrapeur de rêves, il tient son origine des amérindiens sous le nom de "Ojibwé". 

 

Qu'est-ce que l'attrape- rêves et à quoi sert-il ?

Il s'agit d'un objet décoratif, fait de bois et de branchages, de forme généralement ronde, qui, selon diverses légendes amérindiennes, aurait pour fonction d'attraper les mauvais rêves s'il est accroché dans l'endroit où l'on dort.

 

Comment ça marche ?

Certains disent qu'il faut accrocher le capteur de rêves près d'une fenêtre afin que les mauvais rêves soient brûlés par la première lumière du soleil.

Il faut savoir que chez les amérindiens, il n'y avait pas de fenêtres dans les teepees ou wigwams... alors cela reste à méditer...

  


De quoi est composé le Capteur de rêves ?

La base est le cercle, composé de bois ou de branchage, très souvent de saule et recouvert de cuir. On y tisse en son centre une toile.

 

Le nombre de point d'attache de la toile aurait aussi son importance selon les croyances amérindiennes :

- soit 8 comme le nombre de pattes de l'araignée.

- soit 13 comme les 13 lunes qui régissent la nuit.

  

Cette toile tissée est ornée de perles, coquillages ou pierres, qui ont pour but de retenir le mauvais rêve.  Elle possède également un trou en son centre.

 

En dessous de ce cercle, on y accroche des franges généralement à plumes afin que les bons rêves retournent à celui qui les a fait.

  

Généralement de forme ronde, on le retrouve également en forme de goutte notamment chez les Iroquois.


 

De nos jours, on peut trouver dans le commerce des dreamcatchers de toute sorte, de toute forme, de toute matière, de toute taille... Mais pourquoi ne pas laisser court à votre esprit imaginatif et créatif en le créant vous-même ?

 

Selon la tradition amérindienne, un attrape-rêves serait efficace que s'il est fabriqué par soi même ou alors offert par celui qui l'a fabriqué pour nous.

 

La/Les légendes de l'Attrape-rêves

Il existe diverses légendes sur l'attrape rêves selon les tribus, mais très souvent elles se recoupent.

 

La légende Huron raconte qu'un chasseur avait fait la rencontre d'une bête monstrueuse aux yeux rouge sang. Il s'en était échappé vivant mais l'image de ce monstre hantait tous ses rêves.

Un soir, il s'endormit à la belle étoile et se réveilla sans avoir fait de cauchemar. Il vit au dessus de sa tête une toile d'araignée où perlait la rosée du matin. Le lendemain, il en fut de même.  Il continua ainsi à s'endormir chaque soir près d'une toile d'araignée et ne fut plus de cauchemars. Il raconta cette histoire à son peuple qui adopta la technique.

 

La légende Objiway raconte qu'une araignée appelé "Asibikaashi" protégeait les enfants de la tribu en tissant sa toile au dessus de l’endroit où il dormait. Les mauvais rêves, les mauvaises vibrations ou mauvaises pensées restaient accrochées dans la toile et étaient détruits par le soleil du matin. Au fil des années, la tribu s'est agrandit et les Objiway ont dû se disperser de leur territoire. Comme l'araignée ne pouvait plus visiter tous les wigwams, elle demanda aux femmes de l'aider dans sa tâche. C'est ainsi que les femmes ont commencées à tisser les capteurs de rêves dans des cerceaux de bois à l'aide de fibres végétales ou animales.

 

La légende des Micmacs raconte qu'une grand-mère qui cousait des vêtements dans la lumière tamisée de son wigwam, entendit une petite voit pleurer dans un coin. Elle leva les yeux et demanda : "Qui pleure et Pourquoi pleures-tu ?". La petite vois répondit : "Ici, c'est moi grand-mère". La grand-mère leva les yeux et vit une petite araignée. "Je pleure parce que tout le monde a peur de moi. Ils disent tous que je ne sers à rien." La grand-mère fut peinée d'entendre le discours de l'araignée et lui répondit : "Et bien, je crois que je peux faire quelque chose pour toi. Dorénavant, quand tu tisseras ta toile au-dessus de l'endroit où l'on dort, les mauvais rêves resteront pris à l'intérieur et seront détruit par le soleil, ainsi on ne fera plus que de bons rêves...".

 

Il existe encore différentes histoires chez les Sioux Lakota, les Cheyenne, les Chippewa... mais qui se rejoignent toutes. 

 

La légende veut donc que les mauvais rêves soient pris au piège dans la toile et détruit à la première lueur du jour,

tandis que les bons sont attrapés par la toile mais s'échappent en glissant par les plumes afin de retrouver leur propriétaire.

 

Dans la culture amérindienne, le rêve est l'expression des besoins de l'âme. Il permet de se libérer et assure l'équilibre. Il est également le véhicule qui permet l'échange entre l'homme et le Grand esprit.