Faire le deuil de son animal


Le deuil est une étape compliquée qui fait malheureusement partie de la vie, que nous perdions un proche mais aussi notre animal. Dire au revoir est tellement difficile. 

 

Très souvent, le deuil d'un animal est mal compris, mal perçu par beaucoup de personnes. On entend toute sorte de bêtises du style "ce n'est qu'un animal", "il a bien vécu", "bête à chagrin", etc...

 

Ainsi beaucoup de personnes ne peuvent pas vivre ce deuil animal librement, par peur des regards et réflexions de l'extérieur.

Mais le deuil de son animal est un vrai deuil.

 

 

Le mot Deuil, vient du latin "dolere" qui veut dire souffrir.

Il s'agit d'un état psychologique dans lequel se trouve un être dont un lien a été rompu avec un autre être.

 

Il existe dans le processus du deuil, diverses "possibles" étapes à dépasser selon les circonstances du départ. Chacun le vit à sa manière et nul ne devrait être jugé pour cela.

 

- Le déni. On se dit que ce n'est pas possible, ce n'est pas arrivé, notre animal est toujours là et qu'il va revenir.

- L'incompréhension. Le choc. On se demande pourquoi cela est arrivé, comment c'est arrivé ? On se pose une multitude de questions pour aller de l'avant.

- La colère. Cette étape va de pair avec l'incompréhension. Pourquoi cela arrive à mon animal, pourquoi lui, pourquoi moi !?! 

Il faut trouver un coupable, il faut extérioriser cette rage qui bouillonne à l'intérieur. Il faut trouver des excuses pour comprendre pourquoi c'est arrivé.

- La dépression. On se repli sur soi, on s'isole, pensant que nul ne peut comprendre ce que l'on est en train de vivre, pensant que ce vide laissé par notre animal ne sera jamais comblé.

- La fuite. On a besoin de rapidement se changer les idées par peur de se noyer dans le chagrin, car il semble impossible de vivre cette tristesse. Mais elle est là en sommeil et finira par venir à un moment ou à un autre.

- La culpabilité. On se culpabilise du départ de son animal, j'aurais du faire comme ceci... et si j'avais fait comme cela, peut-être que... 

- L'acceptation. Cette étape que l'on fini tous par atteindre un jour, avec plus ou moins de temps. On accepte enfin que notre compagnon animal se soit envolé, est parti et ne reviendra plus... on avance avec un vide qui petit à petit s'amenuise et l'on ne garde en mémoire que le meilleur de cette vie partagée avec notre animal.

 

Le plus important pour traverser ce deuil est de ne pas nier, de verbaliser ses émotions, de trouver l'oreille qui saura comprendre... auquel cas vous pouvez mettre à plat sur papier, par des mots ou du dessin, vos ressentis, votre peine, vos émotions. Il est important d'extérioriser tout ce que cela provoque en vous, car c'est naturel et tout à fait normal. Et n'oubliez pas de sortir vous balader dans la nature afin de vous aérer l'esprit, ça n'apportera que du bon.

 

Il existe sur Internet, pour certaines personnes qui n'ont pas la possibilité de récupérer le corps ou les cendres de leur animal, des cimetières virtuels sur lesquels vous pouvez créer la stèle qui correspond le mieux à votre animal, y déposer des fleurs, des mots, des bougies et aller vous recueillir quand vous le souhaitez. Il n'y a souvent que des personnes qui comprennent ce que vous traversez sur ces sites. 

 

Adopter un nouvel animal ?

Vient un temps où notre cœur se panse et l'on décide d'aller de l'avant et l'on pense alors à adopter un nouveau compagnon.

Je dirais que chacun arrive à ce stade à divers moments de sa vie, il faut toutefois être vigilent sur le fait qu'il serait prudent de ne pas adopter un animal trop rapidement après le départ d'un autre. Cela risquerait d'avoir un effet pansement et ainsi masquer la douleur de la perte du premier. L'étape de deuil est importante à vivre, même si elle est difficile.

Il faut aussi prendre en compte qu'un nouvel animal ne remplacera jamais le précédent, ce sont deux êtres différents.

 

Il arrive aussi qu'on hésite, on sait qu'en adoptant à nouveau, on sera un jour ou l'autre confronter à nouveau à ce départ. Je vous dirais qu'il ne faut absolument pas penser à cela, qu'avant la période du départ si difficile, il y a toute une vie remplie de beaux moments et de bonheur à partager.

 

Comprenons que notre animal qui est parti, s'est envolé sur un autre plan de conscience,

qu'il est toujours là avec nous, quelque part et qu'un jour on se retrouvera.

 

Il est possible de dialoguer avec nos compagnons disparus par le biais de la Communication Animale, il faut se laisser et lui laisser un peu de temps, mais tout est faisable et cela procure très souvent un vrai bien-être de soulagement.


Mon expérience : J'ai malheureusement eu à surmonter plusieurs départs animal dans ma vie, avec plus ou moins de préparation selon les départs. Parfois le départ est soudain, parfois il faut accompagner son animal pour ne plus le laisser dans la souffrance.

Ce qui m'a amené à écrire cet article est le fait que la semaine passée, le 8 janvier 2022, j'ai du dire au revoir, une fois de plus. Ma doyenne Angie de 16 ans qui semblait de plus en plus fatiguée s'est envolée retrouver ses copains partis plus tôt. Je me suis rendue compte, que même avec l'expérience de ces départs, cela reste un moment lourd émotionnellement, difficile à traverser et compliqué à expliquer. Mais l'acceptation vient plus vite aujourd'hui pour ma part, parce que je sais qu'après elle ne souffre plus, qu'elle n'est pas seule, qu'elle se repose et vit différemment. J'accepte de ne plus la voir chaque jour, de ne plus la toucher, de ne plus la prendre dans mes bras, de ne plus pouvoir lui parler délicatement à l'oreille, car je sais, par le message reçu après son départ que "ce n'est qu'une fin, pas la fin de tout, qu'elle me retrouvera". Je sais que je la retrouverais, elle et les autres partis bien avant, qu'un jour on sera tous réunis, ailleurs. Je l'ai accompagné durant 16 merveilleuses années, où elle m'a été confiée sortie de la rue, toute petite à peine sevrée, je me souviens encore de ce premier jour, et jusqu'à son dernier souffle d'au revoir. Sa mission a été accomplie auprès de notre famille et le repos est mérité pour ma douce cacahuète. Et dans quelques temps, je sais que j'arriverai à aller dialoguer avec elle, quand l'émotion sera mieux gérée pour ma part. Le processus de deuil est important, à vivre et à comprendre.